Puisque l'Atlantide est désormais considérée comme un mythe, penchons nous sur la mythologie. Chez tous les peuples, des deux côtés de l'Atlantique, les babyloniens, les assyriens, les Aztèques, les amérindiens, les perses, on retrouve les mêmes légendes à propos de ce que la bible, par exemple, appelle le déluge: une montée des eaux, la disparition d'un monde ancien. | |
Mais de telles analogies se retrouvent pour tous les mythes. Et, si celui de l'Atlantide est crédible, les autres sont pleins de géants qui ont créé le monde en crachant et autres fabrioles. Claude Levy Strauss explique l'analogie entre les mythes par l'analogie des fonctions qu'ils occupent dans les sociétés primitives. Selon le structuralisme, les mythes sont fait de détails diférents, évidents mais non significatifs, posés sur une structure commune et seule essentielle. |
Pourtant le Structuralisme n'explique pas tout. Les Babyloniens situaient le paradis dans l'océan Atlantique et l'appelaient Aralu. Pour les égyptiens, Aalu le pays des âmes, donc celui des ancêtres, était loin à l'ouest, au milieu de l'océan. Les tribus d'Afrique du nord évoquaient, dans l'antiquité, une mer asséchée appelée Attala, située de l'autre coté de l'Atlantique et peuplée par les Atlantios. Les arabes croyaient que le peuple des Ads avait été chassé de l'Atlantique par le déluge. Les gaulois disaient que leurs ancêtres étaient venus du milieu de l'océan Atlantique, après que leur patrie eut été submergée par les flots. Les celtes d'Espagne et les basques prétendaient aussi descendre d'un peuple venu de l'océan Atlantique. Les aztèques appelaient "leur ancienne patrie" du nom d'Aztlan. Au XVIème siècle, quand les espagnols sont arrivés au Venezuela, ils y ont trouvé les Atalans, une tribu d'indiens blancs qui disaient descendre des rescapés d'un pays englouti.
| |
Deux siècles plus tôt, quand ces mêmes espagnols avaient découvert ce qui devait être les sommets montagneux du continent disparu avant la montée des eaux, c'est à dire les îles Canaries, les indigènes s'étaient montrés très surpris de cette arrivée. Ils étaient persuadés d'être les seuls survivants au monde, de la grande inondation qui -disaient ils- avait noyé tout le reste de la terre. Ils appelaient une partie de leurs îles l'Atalaya. Ils avaient le même système politique que les atlantes décrits par Platon: une monarchie élective de dix rois, ce qui n'est quand même pas courant. Et ils avaient une civilisation étonnante pour une si petite communauté: écriture alphabétique, littérature, poésie, momification des morts. |
| |